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Auguste_____________________________________________________ En latin
Caius Julius Caesar Octavianus Augustus |
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La conquête
du pouvoir |
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Octave s'emploie aussitôt à consolider son domaine, puis aguerrit son armée par deux ans d'une campagne pénible contre Sextus Pompée, maître de la Sicile et chef des pirates. Lépide revendiquant cette conquête, Octave débaucha ses troupes et s'empara de l'Afrique. La guerre contre Antoine ne pouvait plus dès lors être évitée; Octave disposait contre lui des meilleurs atouts militaires; il commença par discréditer politiquement son rival en le présentant comme un traître qui s'était mis au service d'une reine orientale, et le fit déclarer «ennemi de la patrie». Prenant bien soin de ne déclarer la guerre qu'à Cléopâtre (en 31 av. J.-C.), Octave remporta la même année la victoire navale d'Actium et passa en Égypte. Antoine et la reine se suicidèrent (30 av. J.-C.) et le nouveau maître de l'Empire annexa la riche vallée du Nil, intégrée à un monde romain enfin unifié. |
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L'uvre
impériale Après la victoire décisive d'Actium, Octave se retrouvait seul maître de l'Empire, investi de pouvoirs considérables, sous un décor républicain. Parvenu au pouvoir, il n'eut jamais l'intention de bouleverser les institutions. Il mit au contraire le plus grand soin à préserver la légalité institutionnelle, cumulant sur sa personne les différents pouvoirs existants dans la République. La preuve en est sa fausse abdication de janvier 27 av. J.-C., lorsqu'il fit mine de remettre ses pouvoirs au Sénat, qui s'empressa de le rappeler à grand renfort de supplications. Les institutions républicaines n'étaient toutefois plus qu'un théâtre de marionnettes, maintenu par la seule volonté de l'imperator, titre hérité de César et qu'il avait reçu en 38; dix ans plus tard, le Sénat lui donna celui de princeps senatus, c'est-à-dire qu'Octave devenait le premier des sénateurs; en 27, enfin, il se fit attribuer le titre d'augustus, «sacré», qu'allaient reprendre, après lui, tous les empereurs romains, et qui lui conférait un caractère semi-divin. L'usage voulut qu'on l'appelât princeps, «le premier», ou «le prince». |
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Proconsul
de toutes les provinces, de l'Italie et de Rome même, chef suprême
des armées, juge souverain, investi de la puissance et de l'inviolabilité
tribunitienne, préfet des murs avec le pouvoir des censeurs,
grand pontife à partir de 13 av. J.-C., Auguste put s'employer
à créer une administration impériale parallèle
aux vieilles magistratures républicaines, désormais vidées
de tout contenu. Il se réserva les provinces frontières,
où il désigna des légats, laissant le Sénat
tirer au sort des propréteurs et proconsuls pour les provinces
sénatoriales, distinctions purement théoriques dans les
faits. C'est dans son uvre militaire que se marque le mieux la rupture
avec la République : Auguste créa une armée permanente
assistée de corps auxiliaires recrutés dans les provinces
et même parmi les Barbares. |